Je vais vous raconter mon histoire ∞ Montou, d'aussi loin il se souvienne, a toujours été une divinité fière. On l'a toujours vu se venger du mal qu'on lui a causé, mais surtout, il a toujours été le premier à se battre pour les choses qu'il juge juste. C'était ce qui le définissait le plus. Cela, et son côté passionné qui attisait le désir dans le regard des femmes. Montou était un Dieu qui savait vivre, même si son plus grand désir serait de fonder sa propre famille. Mais le destin semblait ne pas lui exaucer son souhait le plus cher. Pour Montou, il s'agissait là, sûrement, de la providence et de ses futurs desseins en tant que Dieu de la guerre et de la protection des armes.

D'aussi loin qu'il se souvienne, on disait de lui qu'il avait le corps d'Apollon. Sans qu'il ne sache au début de qui il s'agissait, il finit par connaître cette personne, avant de s'auto-proclamer plus beau que ce dernier. Puis, il était loin de ses trucs de femmes que sont la poésie, le chant et la danse. Un comble lorsque l'on sait que ce que Montou aimait le plus, était, justement, cela.

Sous ses dehors de Dieu viril et guerrier, il possède un cœur, une âme. Mais il n'a jamais su comment exploiter ses pans là. Quand on était un Dieu de la guerre, il fallait vous montrer à la hauteur d'un tel rôle. Mais ses blessures l'ont toujours fait souffrir dans le secret le plus sombre de son âme.

Il n'avait jamais connu ses parents, et on dit que ces plus profondes cicatrices étaient celles-ci. Pour Montou, cela n'avait pas n'importance, pas même lorsqu'Amon et son épouse, qui voulurent l'adopter, changèrent d'avis à l'arrivée de Khonsou. Montou, depuis toujours, souffrait de cette solitude, le poussant toujours à s'isoler au sein de la ville d'Hermonthis où son peuple l'adorait, lui vouant un culte qui lui réchauffait le cœur.

Par sa vigueur et sa force, on l'attribua très souvent aux Pharaons qui lui demandaient souvent protections. Ce qu'il faisait, avant de se faire oublier pour retourner panser ses blessures millénaires au sein de sa ville. Montou n'aspirait qu'à une chose qui semblait lui être refusé à jamais : l'Amour d'une famille.

Alors, lorsqu'il eut vent grâce aux faucons du projet des autres Dieux de descendre parmi les mortels, et n'ayant plus rien à perdre, il se jeta hors des cieux pour prendre aussitôt l'enveloppe humaine, faites de chair et de sang.


On le retrouva non loin de Thèbes, dans le désert. Des nomades le trouvèrent au milieu d'un cratère. On dit qu'il avait été précédé d'une pierre de feu jetée du ciel. Les nomades vinrent lui porter secours, mais se rendirent vite compte qu'il n'avait rien d'un Dieu (physiquement). Ils lui donnèrent à boire, et l'appelèrent Menes. Ses souvenirs en tant que divinité semblaient loin, et c'était tout récent qu'il s'était rappelé de ce qu'il était, avant sa chute du Ciel. Menes s'était posé à Thèbes car c'était ici qu'il s'était rappelé de tout. Lorsqu'il était rentré dans son temple, au nord du Karnak.

C'était cet aigle, qui le suit désormais partout, qu'il l'avait invité à le suivre, lui susurrant des mots que seul lui semblait comprendre. Alors, lorsqu'il s'était agenouillé devant lui-même, tout lui était revenu. On dit alors qu'il était resté là pendant des heures, des jours, avant de s'animer de nouveau. Montou, désormais Menes, s'était redressé, effleurant du bout des doigts la statue à son effigie avant de s'en détourner pour ne plus jamais y revenir.

Il vit dans le quartier de Doua, parmi les plus pauvres. Acrobate pour vivre, il était capable de belles prouesses physiques qui sont la raison de son corps svelte et sportif. Séduisant, il en jouait beaucoup pour obtenir certaines faveurs... C'était d'ailleurs dans ce quartier qu'il commença à nourrir une certaine rancœur envers le Pharaon Horembeb, qui préférait satisfaire l’ego d'étrangers plutôt que de venir en aide aux plus pauvres de son peuple. Dieu de la guerre, il était loin d'être juste, car la guerre pouvait vous faire faire des choses qui n'était pas des plus honorables, mais Menes était frappé par cette injustice. Le fait de voir le quotidien de ces gens ne faisant que renforcer cette injustice.

Menes manquait de moyens. Sa première idée fut de convoquer les Dieux, de leur demander conseils, de réagir face à cela. Mais lorsqu'il se mit en tête de les trouver, ce fut le néant. Tout à coup, il ne savait plus à quoi les autres ressemblaient vu que leur apparence avait changé. De plus, il était dangereux de dire qu'on était un Dieu si on était parmi les hommes. Comment le croirait-il ? Menes s'était plus d'une fois mordue la lèvre, sans jamais trouver une réponse à cela. Encore plus seul qu'il ne l'avait jamais été, Menes commençait à se demander si cela avait été une bonne idée que de se mêler aux humains.

∞ Que pense votre personnage à propos des évènements actuels ? (contexte, situation politique du pays, intrigues, ...)
Il ne comprend pas tout ce qui se passe, lui qui est plutôt là pour la guerre et la protection du royaume habituellement. Il se demande si leur apparition parmi les humains pourraient leur être profitable, et si sur le long terme ce n'est pas une mauvaise chose. Il aime réellement ces petites choses dont il ne souhaite pas voir leur extinction. De plus, ça lui fait se poser beaucoup de questions qui le remette en question, et il n'aime pas vraiment cela. Donner lui un glaive, et il terrassera une légion entière. Mais il ne ferait jamais un bon conseiller. Il a un point de vue trop proche des gens du peuple qui lui demande protection. Associé également au pouvoir du pharaon, il ne soutient pas cette ouverture de l'Egypte à tous ces étrangers dont il s'en méfie comme la peste. Ils adorent d'autres Dieux, ils n'ont qu'à rester avec eux.
∞ Que pense votre personnage sur l'arrivée massive d'étrangers à Thèbes ?
Menes n'aime pas ça du tout. Il est dangereux de faire entrer du sang si neuf dans une cité dont ils ne connaissent rien. Capable du pire, les romains sont des gens assoiffés de conquêtes, et cela effraie Menes qui a peur de ne rien pouvoir faire pour en protéger les siens. Bien sûr, tout étranger est suspect pour Menes, et il ira naturellement vers un égyptien dans le besoin qu'un étranger qu'il laissera mourir de faim sans ciller si le choix devait se faire entre l'étranger et l'égyptien. Vous l'aurez compris, Menes ne voit pas d'un bon oeil cette ouverture aux contrées du Nord, d'Est, du Sud et d'Ouest. Les égyptiens sont forts, sont robustes et créatifs. Il n'est là que pour eux qui le prie dans certains temples.
∞ Que pense votre personnage du retour des dieux sur terre ?
Menes pense que c'est une bonne chose d'autant plus qu'il s'en est toujours languis. Néanmoins, il se doute que cela risque de tout changer avec les autres Dieux. Menes sait que parmi les plus perfides le danger rôde. La tentation est forte pour un être profondément malin d’assujettir des hommes qui lui auraient voués un culte du temps où ils étaient encore dans les cieux.
∞ Quel est l'avis de votre personnage à propos des Hommes ?
Menes les trouve amusant. Mais ce qu'il aime par-dessus tout, c'est s'apercevoir qu'ils ne sont pas aussi forts qu'ils se le disent. Menes aime voir l'âme des hommes dans leurs yeux quand ils se battent pour ce qu'ils aiment, quand ils sont animés par de saines passions comme l'amour, la gloire et le respect d'autrui. Paradoxalement, il aime tout ce qu'ils ont inventé, y compris les endroits dont on ne mentionne que très rarement le nom des Dieux, sauf certaines exceptions.
∞ Quels sont les pouvoirs de votre personnage sur Terre dont il peut encore user ?
1. Luminokinésiste : On le représente d'un Disque Solaire et deux Uraeus (qui sont aussi l’œil de Ré). Avec cela, il est capable de créer des traits de lumières aussi brûlant que le soleil ou de s'en servir comme protection.
2. Régénération : Son corps se régénère tout seul. Difficile à expliquer lorsque vous guérissez dans l'heure qui suit vos blessures.
3. Connaissance du langage des oiseaux : Représenté dans les temples par un Faucon, il en va de soit qu'il parviendrait à conserver un tel pouvoir. Il parle aux oiseaux et comprennent ce qui lui disent. Les oiseaux l'aident lorsqu'il leur demande. Ils sont ses plus fidèles alliés.