Je vais vous raconter mon histoire ∞
Je suis né et j'ai vécu mes quatres premières années sur cette Terre à Asswan. Ma mère était femme de joie, elle offrait son corps au plaisir des hommes. Mon père quand a lui fut un de ses clients. Noble Grec en voyage d'affaire, il passa tout son temps libre entre les femmes et l'alcool. Il repartit pour la Grèce avant même que ma mère ne se rende compte qu'elle était enceinte. Je ne sais même pas si il est toujours en vie de nos jours, mais bon de toute manière je ne connais ni comment il s'appelle, ni où il vit, ni ce qu'il fait vraiment dans la vie. Pour moi, je n'ai jamais eu de père, il pourrait être réellement mort ce serait pareil. Mais étrangement, cette relation avec le père, que l'on dit tellement importante, elle ne m'a jamais manqué, je n'ai jamais ressentis ce manque, cette sensation de ne pas être entier quand on ne sait pas d'où on vient. Cela ne m’empêche pas de m'en servir pour charmer ces dames me direz-vous, exact, après tout, pourquoi ne pas profiter de la situation quelques fois ...

Quoi qu'il en soit, après ma naissance, ma douce mère reprit son travail auprès des hommes. Toutes les femmes de la maison close qui tombaient enceinte, malgré toutes leurs précautions, pouvaient garder leur enfant durant une année entière si elles reprenaient vite le travail après la naissance. Alors après un an passé dans les jupes de ma mère, je me suis retrouvé à vivre chez la vieille du quartier qui était comme une mère pour ma mère. J'ai très peu de souvenirs de cette période, tout ce dont je me rappelle ce sont toutes ces heures à passer dans les rues avec mes amis de vadrouille, à chiper des fruits sur le marchais, ou a escalader les maisons pour sauter de toit en toit. Le reste, c'est ma mère qui me l'a raconté, je n'étais pas un enfant très paisible, la pauvre vieille dame a dû avoir du mal à me supporter.

Un jour, la vieille dame est décédée, quoi de plus normal lorsque l'on a atteint son âge. Ma mère n'eu d'autre choix que de m'élever, elle m'aimait assez pour quitter la maison close et n’emmener. Je n'avais que 4 ans lorsque nous quittèrent la cité d'Asswan et nous fûmes le trajet vers Thèbes en compagnie de marchants itinérants.
A notre arrivée, ma mère trouva une maison close où on m'accepta en échange de mes services. Le soir je circulait dans le salon, un plateau à la main, entre ces dames et leurs clients pour distribuer des boissons. Et la journée, j'étais chargé de quelques courses et autres taches à ma portée. Les années passèrent, notre vie n'était pas bien palpitante, mais nous étions contents d'avoir un toit et d'être toujours ensemble.

Ma douce mère mourut un matin, alors qu'elle luttait depuis depuis quelques semaines contre une maladie qu'un de ses clients lui avait visiblement refilé. Je n'avais alors plus de raison de rester à la maison close, j'avais 15 ans à l'époque et j'ai du coup entrepris de trouver un autre travail. Un ancien client de la maison close, qui avait une tendre affection pour ma mère, me fit entrer chez un tanneur. Le travail était rude, chaque jour mes forces étaient mises à l'épreuve. Mais cela faisait déjà deux ans que la ligue des voleurs m'avait recruté, alors le travail se changea en plaisir, parce que chaque jour j'attendais impatiemment le prochain contrat. La ligue, c'est toute ma vie, c'est ma passion comme ma malédiction, surement qu'un jour elle aura ma peau. Au final les années passèrent et je pris gout au métier très physique de la tannerie. Après 3 ans à loger sur place à même le sol, j'ai pu économiser assez pour m'offrir une toute petite maison dans les bas quartiers, c'était plus un petit appartement d'ailleurs, avec juste la place pour un lit et je devais partager les commodités avec mes voisins. Mais au moins c'était à moi, ma première maison, mon premier chez moi, ma première fierté.

Peu de temps après j'ai été assigné aux livraisons à la tannerie, en plus de mon travail habituel. J'en suis assez content, cela me permet de sortir un peu de cet atmosphère empoisonné qu'est l'air s'échappant des peaux traitées par des produits toxiques, ou par des teintures. Et puis, je suis le meilleur livreur, vu que je connais cette ville comme ma poche, aucun raccourcis n'a de secret pour moi.
Petit à petit, je me suis fait une réputation auprès de la guilde des voleurs, mais je n'ai jamais eu la prétention de vouloir devenir un chef ou même un membre haut placé, je me contente de devenir le meilleur voleur de la guilde.

∞ Que pense votre personnage à propos des évènements actuels ? (contexte, situation politique du pays, intrigues, ...)
Pas grand chose, il trouve surtout que les contacts avec la guilde sont plus nombreux en période de trouble politique comme ceux-ci, et ça, c'est très bon pour ses affaires.
∞ Votre personnage pense-t-il à un éventuel retour des dieux parmi les mortels ? Quel est son avis sur cette rumeur ?
Il s'en fiche un peu, il respecte les dieux, bien sur, parce que sans eux, il est conscient qu'il ne serait certainement pas arrivé là où il est aujourd'hui. Mais de là à croire qu'ils sont descendus parmi les mortels... Pourquoi pas après tout, cela pourrait être drôle de tomber nez à nez avec Horus ou Osiris. Par contre cela pourrait vite devenir ennuyeux si il se retrouvait à devoir les voler pour un contrat.
∞ Que pense votre personnage sur l'arrivée massive d'étrangers à Thèbes ?
C'est très bien, c'est parfait, les contrats vont pleuvoir, il va pouvoir mettre ses talents au service des clients de la guilde. Il y a toujours plus de travail quand il y a beaucoup d'étranger, alors pas de soucis, ils sont accueillis à bras ouverts.