Cela fait bientôt deux ans que le royaume de Pharaon n'a pas mené de guerres. La Haute et la Basse Égypte sont unifiées. Les esclaves, prisonniers de guerre libyens et nubiens, vivent aux côtés des égyptiens libres. Ils ont été intégrés au peuple comme n'importe quel être vivant. Le règne d'Horemheb II semble commencer sur des bases solides. Cependant les terres d’Égypte n'ont jamais autant été convoitées, et menacées.

Par de-là les eaux de la Grande Verte, l'empire romain reste une menace, malgré les nombreux traités commerciaux qui ont été signés sous le règne d'Hénoutsen Ier. L'empereur Tulius Ier, depuis le couronnement du nouveau pharaon, envoie régulièrement des espions scruter les mouvements de troupes de l'armée égyptienne. Le pharaon, redoutant une invasion de l'armée de Tulius, a commencé à rassembler ses troupes au niveau du Nil. Les expatriés romains vivent, peut-être, leurs dernières heures paisibles dans les rues de Thèbes.

Au nord, il y a les romains, mais à l'est, il y a les perses. Allié économique depuis le règne du grand-père d'Horemheb II, l'empire Perse n'a jamais caché ses vues sur le royaume de Pharaon. La paix entre les deux pays ne tient qu'à un fil.

Depuis l'accession au trône d'Horemheb II, la révolte gronde chez le peuple nomade. Ils accusent le nouveau Pharaon de piller les ressources naturelles du pays et de les envoyer vers les pays étrangers. Ils lui reprochent aussi d'avoir rendu les dieux en colère, à cause d'un récent assèchement des puits dans le désert.