| Suspicions d’État ∞ Imhotep
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Summayahfille de Meidoun Je me prénomme Summayah. On me connait plus sous le surnom de : Summa Je suis né(e) il y a : 19 ans dans la charmante ville de : Memphis Depuis mon arrivé(e) j'ai rédigé : 245 papyrus. Je suis actuellement : veuve je vis dans la ville de : Thèbes. On me dit souvent que je ressemble à : Deepika Padukone. Je dois mon avatar à : Yiiie.
MES RELATIONS ∞ Pakhémetnou (mari décédé).
∞ Pakhémetnou fils (fils âgé de un an).
∞ Paï (homme à tout faire).
∞ Niu (nouveau serviteur).
∞ Meidoun et Ouadjousy (ses parents).
∞ Isdès (ennemi juré).
∞ Téti (ennemie).
∞ Amenophis (ennemie).
∞ Imhotep (sombre vizir).
∞ Myt (un chat noir).
MES HISTOIRES ∞ faire justice (ici)
∞ supplice du désert (ici)
∞ les mots de l'affabulatrice (ici)
∞ suspicions d’État (ici) | Sujet: Suspicions d’État ∞ Imhotep - Dim 21 Juin - 21:45 | | Suspicions d’État le centre de mon malheur La légère brise du soir faisait onduler les rideaux en lin blanc qui paraient les différentes fenêtres. Elle était agréable et très appréciée en ces temps de forte chaleur. Dehors, il faisait nuit noire, mais la chambre était éclairée par la flamme, douce et chaude, d'une lampe à huile en cuivre qui était disposée sur un guéridon. Au beau milieu de la grande pièce se trouvait un lit, d'apparence modeste mais de taille impressionnante, et sur lequel étaient disposés une multitude de coussins colorés. Une femme était étendue dessus. Entièrement nue, sa chevelure sombre lâchée sur les draps blancs, ses iris ténébreuses étaient rivées sur le plafond. Que fixait-elle avec tant d'intérêt ? Nul ne pouvait le savoir. Cela faisait plus d'une heure après le coucher de soleil que l'égyptienne était dans cette position. Personne ne pouvait la déranger lorsqu'elle était dans cet état. Même pas Paï, l'unique serviteur de la maisonnée, qui avait dû s'occuper contre son grès, du fils colérique de sa maitresse. Non, elle ne pouvait laisser personne gâcher ce moment qu'elle avait attendu avec tellement d'ardeur ces dernières années. Enfin elle en aura le cœur net. Enfin Summayah trouvera les réponses à ses questions. Enfin elle saura pourquoi on a tué son époux.
Un mouvement inhabituel se fit sentir. Les draps du lit se mirent à gigoter, une masse inconnue se dirigea vers elle, en rampant. Soudain, une petite tête poilue, noire, se posa devant elle. Myt, sa chatte, s'était immiscée à ses côtés et avait brisé cet intense moment de méditation. Ses deux grandes iris aux couleurs du Nil la toisaient. Elle semblait vouloir lui dire "alors, comme ça tu es seule ? J'arrive". Un rictus vint s'afficher au coin des lèvres de la jeune femme. Cet animal ne finira jamais de la surprendre. D'un coup de main rapide mais doux, Summayah poussa Myt du lit. Cette dernière retomba sur ses pattes puis fila à travers la fenêtre, disparaissant dans la nuit thébaine. La jeune femme ne put s'empêcher de laisser échapper un rire discret.
Il était temps de se préparer. Summayah avait pris un bain chaud, s'était savonnée pour enlever les huiles parfumées dont elle avait enduit son corps. Ce soir, elle devait devenir personne, être neutre. En effaçant toutes les traces qui faisaient d'elle une femme, elle s'assurait ainsi plus de sécurité. Ce soir, la jeune femme s'introduirait au palais, à la recherche de la personne qu'elle croyait être responsable du décès de son mari, au même titre que le pharaon.
L'homme concerné par son action du soir n'était nul autre qu'Imhotep, grand vizir de Pharaon depuis de nombreuses années, ami de la famille de son époux décédé, mais aussi homme horriblement riche et puissant. Summayah l'avait rencontré à de nombreuses reprises lors des soirées mondaines organisées par la noblesse thébaine. Le charme mystérieux que dégageait cet homme l'avait aveuglé pendant de nombreuses années. Cette moue innocente et ce sourire désinvolte paré d'une somptueuse moustache, lui avaient fait croire qu'il était juste et bon. Erreur. Tout homme politique a sa part de ténèbres, son père lui avait toujours dit lors de ses années de formation dans la guilde. Elle aurait dû s'en rappeler. Ce soir, il aura des comptes à lui rendre. Tout ce qu'elle espérait, c'était que son action ne la mènerait pas aux cachots. C'est pour cela qu'il fallait être discrète, rapide et efficace. Elle ne devait rien laisser lui échapper. C'était ce soir ou jamais, l'égyptienne n'aura pas une seconde chance.
Summayah avait enfin quitté sa demeure pour se glisser dans les rues sombres de la capitale. Elle était incognito, vêtue d'un vêtement noir et moulant, qui encerclait chaque partie de son corps. La tunique qu'elle portait était celle d'un homme, son mari. C'était sa tunique d'assassin. Ses cheveux n'étaient pas cachés sous une perruque, comme ils l'étaient habituellement, mais nattés puis enroulés sous un turban noir, dont un pan du tissu recouvrait le bas de son visage. Seuls ses yeux pétillant et ses mains n'étaient pas recouverts de noir. La jeune femme se déplaçait furtivement. Le temps lui était compté. Elle atteignit enfin l'un des remparts du château lorsqu'elle aperçut, à quelques coudées royales au-dessus de sa tête, une lueur qui s'échappait d'une fenêtre. Son informateur lui avait donc probablement fourni des informations justes, pensa-t-elle. En tout cas, il fallait y aller.
L'égyptienne fit glisser ses longs doigts fins dans les fentes des pierres puis commença, doucement, son ascension. Son poids léger, mêlé à son agilité, lui permettaient de gravir le mur du palais avec une certaine assurance. Les années d'expériences dans la guilde des assassins lui avaient appris beaucoup de choses, l'escalade en faisait partie. Ce n'est qu'au bout d'une vingtaine de minutes que Summayah s'arrêta enfin, juste avant que sa tête ne dépasse le socle de la fenêtre. Puis, petit-à-petit, elle laissa dépasser ses yeux. La scène était idéale. L'homme était là. Seul, concentré sur son travail, la tête penchée en avant. La jeune égyptienne ne pouvait voir son visage, sa cible était de dos à la fenêtre. C'est avec une certaine prudence que Summayah se hissa à travers la fenêtre puis, se déplaça doucement en direction de l'homme. Ses pas ne faisaient aucun bruit, on avait l'impression que l'égyptienne glissait sur le sol comme un félin vers sa proie.
Elle n'était qu'à quelques pas de lui. La jeune femme pouvait sentir sa respiration s'accorder à la sienne, ses battements cardiaques se faisaient plus lents, ses mains moites encerclaient une lame fine et recourbée. Soudain, elle immobilisa sa victime en plaçant l'arme sous sa gorge et en plaçant son autre main sur sa bouche, pour étouffer d'éventuels bruits de surprise. Alors qu'elle s'apprêtait à parler, Summayah se rendit compte qu'il n'y eu aucun cri de la part de sa victime.
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| | | Imhotepl'esseulé Je me prénomme Imhotep. On me connait plus sous le surnom de : la vipère. Je suis né(e) il y a : 40 ans dans la charmante ville de : Thèbes Depuis mon arrivé(e) j'ai rédigé : 34 papyrus. Je suis actuellement : célibataire je vis dans la ville de : Thèbes On me dit souvent que je ressemble à : Pedro Pascal Je dois mon avatar à : elf | Sujet: Re: Suspicions d’État ∞ Imhotep - Mar 14 Juil - 18:12 | | Suspicions d’État le centre de mon malheur La nuit n’avait jamais été une entrave au travail du vizir. Si la lumière du soleil n’était plus présente pour l’éclairer alors il se tournait vers une chandelle. Les poètes diront qu’hélas une fois que le soleil s’éteint nulle chandelle ne peut le remplacer mais la poésie aussi belle et émouvante soit elle n’avait aucunement sa place dans l’exercice de la politique. Nul place pour les cœurs tendres, hésitants ou compatissants non plus. La générosité allait de paire avec la férocité. Même les pharaons ayant acquis les surnoms tels que « le bon » , « le généreux » , « le sage » le savaient. Pour être un bon souverain il faut être fort, ne pas hésiter à frapper, ne montrer aucun signe de faiblesse. Car alors un autre plus fort le renversera et prendre sa place. On dit que l’homme n’est pas un animal, qu’il est au dessus de cela, mais pourtant comme dans la nature seuls les plus forts et les plus intelligents survivent. Les autres se font anéantir. Qui mieux qu’Imhotep pourrait le savoir ? Il avait fait l’erreur de faire confiance au monde, de vivre avec l’insouciance d’un jeune chien et il s’était fait dévoré par les loups. Pour une question de survie il lui fallait devenir un prédateur à son tour et pour obtenir vengeance il devait être le plus terrible. Or le plus dangereux est celui que l’on ne soupçonne pas, petit, tapis dans l’ombre et surgissant sans qu’on l’attende. Et qui mieux que l’araignée comme fatal prédateur ? Le vizir avait tissé sa toile ce soir et il attendait sa proie.
Lorsqu’il sentit sa main sur sa bouche il ne put s’empêcher de fermer les yeux, savourant le contact de sa peau contre ses lèvres. Ha chanceux Pakhémetnou ton épouse Summayah possède une peau si douce ! Comment par tous les démons pouvait-il avoir une telle pensée dans un moment pareil, alors qu’une lame froide et mortelle se tenait sur sa gorge ? La faiblesse de la chair sans aucun doute mais que celui qui n’a jamais éprouvé ne serait-ce qu’un fugace désir pour la ravissante femme lui jette la première pierre. Il y avait quelque chose en elle qui ne le laissait définitivement pas indifférent. Sans doute ce regard si noir et pourtant si brûlant.
Il était étonnant de voir à quel point l’argent pouvait tout offrir. L’argent payait les besoins les plus élémentaires bien entendu mais aussi le silence d’un domestique, l’acte charnel avec une femme, la fidélité d’un soldat et le plus important, les secrets. Connaître les secrets était un sérieux avantage dans l’exercice du pouvoir. Et il avait le luxe de pouvoir toujours payer plus que son ennemi.
Calmement et lentement il leva les mains en signe de paix. Il savait qu’elle viendrait. Elle devait préparer sa vengeance depuis si longtemps, cherchant sans cesse le nom des coupables, organisant le châtiment qu’elle leur réservait. Alors il avait pris les choses en mains et laissé courir les informations qui lui convenait pour que Summayah vienne à lui, tombant dans le piège qu’il avait tissé. Il savait qu’elle ne résisterait pas en apprenant qu’il serait dans ses appartements à une heure tardive. L’informateur de l’assassin avait été grassement payé pour lui livrer cette soit disant précieuse information. Pour une professionnelle du crime, elle était bien naïve.
« Il serait malvenu de nier les faits. Je sais pourquoi tu es venue. Puis-je seulement espérer ta clémence afin que je puisse te livrer l’entière vérité ? »
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| | | Summayahfille de Meidoun Je me prénomme Summayah. On me connait plus sous le surnom de : Summa Je suis né(e) il y a : 19 ans dans la charmante ville de : Memphis Depuis mon arrivé(e) j'ai rédigé : 245 papyrus. Je suis actuellement : veuve je vis dans la ville de : Thèbes. On me dit souvent que je ressemble à : Deepika Padukone. Je dois mon avatar à : Yiiie.
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∞ suspicions d’État (ici) | Sujet: Re: Suspicions d’État ∞ Imhotep - Mer 15 Juil - 10:09 | | Suspicions d’État le centre de mon malheur Pendant quelques instants, le cœur de la belle égyptienne se stoppa dans sa course folle. La main de son ennemi était redressée, droite, elle ne vacillait même pas. Cet homme, qu'elle menaçait avec une arme et qu'elle pensait pouvoir prendre par surprise, l'avait eu à son propre jeu. Il semblait tellement confiant, cela la déstabilisait intérieurement. Sa cible semblait vouloir s'exprimer, elle descendit légèrement sa main pour pouvoir lui libérer la bouche. ❝Il serait malvenu de nier les faits. Je sais pourquoi tu es venue. Puis-je seulement espérer ta clémence afin que je puisse te livrer l’entière vérité ?❞ Summayah ne bougea pas. Elle ne prononça pas un mot jusqu'à ce que des bruits suspects dans les couloirs ne la fassent sursauter. Des pas lourds, le cliquetis des armes qui s'entrechoquent, des voix graves. Des patrouilleurs auraient-ils été informés de sa venue ? Sans aucun doute. L'assassin replaça sa main sur la bouche du Vizir et resserra son emprise au niveau de sa gorge en se mettant en position offensive. Les pas s'étaient approchés jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent devant le bureau du Vizir. Summayah avait arrêté de respirer, son cœur battait tellement fort que sa cible devait le sentir, d'épaisses gouttes de sueur perlaient sur son front. L'attente semblait interminable.
Petit-à-petit, les gardes s'éloignèrent en continuant leurs discussions, laissant l’Égyptienne en compagnie du Vizir. Ce dernier n'avait d'ailleurs pas bronché. Il aurait pu aisément prévenir les gardes en tentant de prononcer un mot ou au gesticulant bruyamment sur son fauteuil, malgré l'arme qui menaçait sa vie. Il n'avait rien fait. Doucement et lorsqu'elle n'entendit plus rien au loin, Summayah relâcha son emprise pour s'éloigner de sa cible. Il voulait s'expliquer ? Tiens donc ? La belle observa derrière elle, à travers la fenêtre. Elle ne pouvait se permettre de sauter, la chute serait fatale. A cette heure de la nuit il serait plus aisé d'éviter les gardes dans les couloirs du palais que de tenter de redescendre par les murs. La jeune femme retira un pan du turban qui recouvrait le bas de son visage. Elle prit une grande bouffée d'air en observant les quelques lueurs dans les rues de la capitales. Serait-elle encore en vie demain ?
❝Tu veux donc me livrer l'entière vérité ...❞ Murmura-t-elle en fixant le ciel étoilé. L'assassin se retourna pour se diriger vers le Vizir. Elle sentait la colère monter en elle comme jamais. Si le palais n'était pas si bien gardé, Summayah l'aurait traîné dans les couloirs en le laissant se vider de son sang. Elle lui aurait crié tout ce qu'elle avait sur le cœur, toutes les épreuves qu'elle avait vécu et tout ce qu'elle vivait encore à cause de ce meurtre. Elle aurait pu lui dire à quel point cette perte lui avait brisé sa vie si parfaite. Encore aujourd'hui elle en payait les frais. Sa lutte incessante pour retrouver l'assassin de son époux l'avait éloigné de ses camarades de la guilde. Aujourd'hui, quelqu'un faisait en sorte que quelques maigres contrats ne lui permettent de survivre dans son quotidien de femme noble. Pourtant elle le savait, les revenus se faisaient rares, elle devrait bien trouver une autre source de revenus que ceux engendré par ses contrats. Cet homme qui se tenait devant elle, assis sur son fauteuil, à l'examiner comme une bête de foire. Elle se retenait tellement de lui arracher sa moustache et son petit sourire narquois. Si elle ne tenait pas un minimum à sa misérable vie, si elle avait été certaine qu'il était le seul et l'unique responsable de sa déchéance, elle l'aurait fait payer sa lâcheté.
La jeune femme se déplaça gracieusement en direction de sa victime à qui elle avait tourné le dos quelques instants auparavant, elle le contourna, laissa glisser une main baladeuse sur sa nuque, puis elle vint se placer dans un coin de la pièce. Dans l'ombre, elle pouvait observer calmement sans qu'on ne puisse saisir les expressions sur son visage. Elle le savait, sa colère était sa pire faiblesse. Alors que le Vizir tenta de prendre la parole, elle le coupa dans son élan. ❝Tout d'abord je tiens à te dire que, quoi que tu me dises, tu es coupable à mes yeux❞ Lui lança-t-elle d'une voix froide et cassante. Elle continua. ❝La lâcheté dont tu as fait preuve en tuant mon époux ne mérite ni excuse ni louange. Tu n'imagines pas à quel point je me retiens de ne pas t'égorger sur ton bureau ...❞ Elle s'arrêta. La jeune femme fut prise d'un affreux mal de tête qui l'empêcha de réfléchir. Elle ne laissa rien paraître dans son coin sombre. ❝Je te laisse quelques instants pour t'expliquer, uniquement parce que j'accepte d'écouter tes dernières volontés❞ Summayah tenait toujours son arme, bien serrée dans son poing, sa main libre frôlait le mur froid du palais. Elle le savait, ses menaces pouvaient l'emmener à la mort. Peut-être que cet instant de folie lui serait fatal ? Elle repensait à tous ses instants passés avec son tendre époux, tous ses projets qu'ils avaient prévu de réaliser. Elle se souvenait aussi des moments où ils avaient échangé avec l'homme qu'elle avait face à elle. Avait-il déjà prévu, à cette époque, d'éliminer son mari ? Est-ce que ce faux sourire qu'il affichait à chacune de leurs rencontres avait-il caché ses sombres plans ? Ce n'était qu'un vil chacal, après tout. |
| | | Imhotepl'esseulé Je me prénomme Imhotep. On me connait plus sous le surnom de : la vipère. Je suis né(e) il y a : 40 ans dans la charmante ville de : Thèbes Depuis mon arrivé(e) j'ai rédigé : 34 papyrus. Je suis actuellement : célibataire je vis dans la ville de : Thèbes On me dit souvent que je ressemble à : Pedro Pascal Je dois mon avatar à : elf | Sujet: Re: Suspicions d’État ∞ Imhotep - Mar 18 Aoû - 15:46 | | Suspicions d’État le centre de mon malheur Il avait réussi à capter son attention. Honnêtement il craignait qu’elle ne lui laisse aucune chance et lui tranche la gorge sans perdre de temps. Peut-être n’était-elle pas entièrement persuadée de sa culpabilité ou de la légitimité de son envie de meurtre qui sait ? Mais son ascendance fut de courte durée. Des bruits de pas attisèrent la méfiance de l’assassin qui renouvela son emprise autour du vizir. Stupides soldats. Jamais là quand on a besoin d’eux mais toujours présents pour déranger. Il n’y avait aucune chance que ces fichus gardes pénètrent dans son bureau sans son autorisation mais son assaillante l’ignorait peut-être et il pouvait sentir la panique qu’elle ressentait. Le cœur de Summayah tambourinait dans sa poitrine. Bon sang mais ce qu’ils peuvent être lents ces soldats ! Elle n’allait pas le tuer, pas encore du moins. Il avait piqué sa curiosité, elle voulait l’écouter. Mais la possibilité d’être découverte et de manquer l’occasion tant attendue d’obtenir sa vengeance pouvait la faire changer d’avis, hâter sa décision. Cependant il lui restait encore des cartes à jouer. Elle était tombée à pieds joints dans son premier piège, elle tomberait dans les autres. Les gardes s’éloignèrent comme il s’y attendait et la lame menaçante sur sa gorge s’éloigna. En entendant sa voix il sut qu’il avait son attention. Elle n’était pas stupide, elle voulait savoir. La question qui venait constamment après une trahison était « pourquoi ». Les gens avaient toujours besoin de savoir et c’était après tout une question légitime. Quand le sort s’abattait sur nos têtes, la première question était également « pourquoi ». Il était sans aucun doute humain de s’interroger, de se remettre en question et de remettre les autres en questions. Pourtant les réponses étaient souvent déplaisantes. Summayah n’était sans aucun doute pas prête à entendre la vérité sur la mort de son mari. Cependant parler était sa seule chance d’échapper à sa colère. La voix de l’assassin le coupa net dans son élan. Cassante. Sans appel. Il était coupable à ses yeux. Soit. Elle n’accepterait aucune excuse et son désir de le tuer était très forte. « Nous verrons bien. » songea-t-il. Car après tout n’avait-elle pas accepter de l’écouter malgré ses froides paroles ? « Tu es bien injuste avec moi. Nous ne sommes pas amis mais tu sais pourtant que je ne tue pas sans raison. » Il était le protecteur de l’Egypte et tout ses actes depuis qu’il était vizir étaient muent par la volonté de défendre le royaume. Rien d’autre. Aucun intérêt personnel à signer l’acte de mise à mort d’un homme. Seulement servir et protéger. Imhotep accomplissait son devoir avec sérieux et honnêteté bien que cette valeur soit une notion trouble au sommet du pouvoir. « Oui j’ai donné l’ordre de faire assassiner ton mari, je l’avoue sans honte. Mais si j’ai donné cet ordre c’est parce que Pakhémetnou était devenu une menace pour l’Egypte. J’ai appris de sources sûres qu’il avait de nouvelles fréquentations, des mauvaises fréquentations. Son implication et sa loyauté envers sa guilde avaient considérablement faibli. Il était devenu un traître de sa propre guilde et par conséquent un traître pour l’Egypte. Je peux deviner même si tu es dans l’ombre que tu ne me crois pas alors réfléchit bien. N’as-tu pas remarqué un changement dans son comportement ces derniers temps ? Des sorties à des heures inhabituelles, des missives secrètes, des entrevues avec des inconnus ? Car il était bel et bien en train de trahir les siens. Sais-tu seulement qu’il avait l’intention de te tuer, toi son épouse, par peur que tu ne découvres son secret ? J’ai deux témoins qui l’ont jurés sur leur vie actuelle et future. »
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| | | Summayahfille de Meidoun Je me prénomme Summayah. On me connait plus sous le surnom de : Summa Je suis né(e) il y a : 19 ans dans la charmante ville de : Memphis Depuis mon arrivé(e) j'ai rédigé : 245 papyrus. Je suis actuellement : veuve je vis dans la ville de : Thèbes. On me dit souvent que je ressemble à : Deepika Padukone. Je dois mon avatar à : Yiiie.
MES RELATIONS ∞ Pakhémetnou (mari décédé).
∞ Pakhémetnou fils (fils âgé de un an).
∞ Paï (homme à tout faire).
∞ Niu (nouveau serviteur).
∞ Meidoun et Ouadjousy (ses parents).
∞ Isdès (ennemi juré).
∞ Téti (ennemie).
∞ Amenophis (ennemie).
∞ Imhotep (sombre vizir).
∞ Myt (un chat noir).
MES HISTOIRES ∞ faire justice (ici)
∞ supplice du désert (ici)
∞ les mots de l'affabulatrice (ici)
∞ suspicions d’État (ici) | Sujet: Re: Suspicions d’État ∞ Imhotep - Jeu 27 Aoû - 4:16 | | Suspicions d’État le centre de mon malheur La jeune femme sortit de son ombre suite à l'annonce que le vizir venait de faire. Elle se mit à lui tourner autour, à la manière d'une lionne qui guette sa proie. Les premiers instants qui suivirent ses paroles, l'assassin ne prononça pas un mot, à vrai dire, elle ne savait pas comment réagir, elle en avait le souffle coupé. Bluffait-il ? Etait-il en train de la manipuler, encore ? Summayah sentait que son comportement la trahissait. Maintenant qu'elle avait enfin trouvé l'un des instigateurs de la mort de son cher et tendre, qu'elle pouvait mettre un terme à ses longues années de souffrance, il y avait cette annonce qui pouvait gâcher tous ses espoirs. "Ce n'est pas possible", se répétait-elle. "Il se joue de moi, ce n'est pas vrai". Pourquoi l'aurait-il attiré ici en sachant qu'elle ferait tout son possible pour l'éliminer ? Pourquoi lui faisait-il cette annonce maintenant ? Cela n'avait aucun sens.
L'égyptienne ne tenait pas en place. Elle était tendue, énervée, frustrée. Ses poings étaient serrés dans les pans sombres de sa tunique. Elle voulait parler, crier, lui arracher son visage. En fait, la jeune femme voulait lui faire du mal. Sa soif de vengeance était tellement forte et puissante, que sa mise à sac n'était pas envisageable. Pas maintenant, pas si proche du but. C'est avec un certain "self-control" que Summayah vint se poser sur le bureau du vizir, face à lui, à découvert. Elle continua de garder le silence, le toisant de son regard ténébreux et venimeux.
La situation n'était pas des plus confortables. Summayah était dans le palais du pharaon, face au deuxième homme le plus puissant d’Égypte, et elle ne savait pas quoi faire. Il lui était si facile de le tuer, peut-être s'en sortirait-elle vivante pendant les prochaines années à venir ? Elle le pouvait, elle l'aurait fait il y a bien longtemps. Pourtant il y avait quelque chose qui l'empêchait de réaliser ses objectifs. Le doute. Ce n'était ni l'endroit, ni le moment pour en discuter. ❝Je ne vois pas pourquoi je te ferais confiance, grand vizir❞ Commença-t-elle sur un ton froid. Elle posa ses jambes de part et d'autre de l'homme, rapprochant son visage du sien, doucement. Son arme était toujours dans sa main, prête à être utilisée. Summayah pencha la tête d'un côté, puis de l'autre, elle sondait sa proie comme si elle la voyait pour la première fois. Elle vit la moustache de sa cible frémir. Un rictus discret vint fondre dans le coin de ses lèvres pulpeuses. ❝Cet homme, que tu accuses être un traitre et qui, selon tes soi-disant sources, aurait voulu me tuer ... je lui ai donné ma vie. J'ai, encore aujourd'hui, une entière confiance en lui❞ La jeune femme vint replacer une mèche de cheveux sauvage dans son turban noir. Sa fidélité à toute épreuve pouvait être énervante, pour la plupart de ses proches. Tout le monde avait tenté de le lui faire comprendre, au moins une fois. Pourtant, son homme était, à ses yeux, une partie de sa vie. Elle ne voulait pas douter de lui, ce serait comme remettre en question tout ce qu'elle avait construit ces dernières années. C'était beaucoup trop dur à supporter pour elle. Et ce n'était pas un homme d'Etat, aussi puissant soit-il, qui lui ferait changer d'avis. Surtout pas en tant de la manipuler de la sorte. ❝Tu as tellement d'argent, de pouvoir, tu peux avoir tout ce que tu veux ... Payer des gens pour qu'ils te disent ce que tu veux entendre ...❞ Summayah vint glisser son index le long de la moustache sombre de son ennemi. ❝Tes sources ont autant d'importance à mes yeux que les déjections de mes serviteurs❞ Lui glissa-t-elle d'une voix douce. Elle retira sa main de sa moustache. ❝Mais je vais faire un effort et ne pas te tuer tout de suite ...❞ Summayah se redressa. ❝Je te propose un marché, que tu es obligé d'accepter si tes sources sont réelles.❞ Elle s'approcha à nouveau pour lui murmurer à l'oreille. ❝Et je te conseille fortement d'accepter❞. L'égyptienne se redressa pour continuer sur un ton plus calme et sérieux. ❝Je t'invite chez moi, dans deux jours. Tu viendras avec les sources que tu as évoquées précédemment. Je les interrogerai moi-même. A ce moment-là, et seulement là, je jugerai bon de parlementer avec toi. Sinon ... je te torturerai jusqu'à la mort. Et celle-ci, je peux te le promettre, sera longue à venir.❞
La belle égyptienne le savait. Menacer un haut dignitaire était passible de la peine capitale. Elle n'avait plus rien à perdre. Peut-être que ce pacte la mènerait à sa perte, peut-être pourrait-il lui apporter la lumière. Cela faisait des années que la jeune femme vivait dans l'ombre d'elle-même, qu'elle avait vu disparaitre sa personnalité enjouée. Son unique but dans la vie était, désormais, de découvrir ce qui se cache derrière ce mystère. Cet homme, face à elle, pouvait l'aider, ça elle ne pouvait le nier. Maintenant il ne restait plus qu'à savoir si ses allégations contre son époux étaient vraies ou fausses. Évidemment au fond d'elle-même, elle les réfutait. Mais sa conscience lui jouait des tours. Et s’il avait raison ...
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